Avec un peu de retard (comment ça, beaucoup?), voici le récit de mes pérégrinations suédoises.

Première chose: je vous recommande quand même ne pas paumer votre passeport le jour du départ, ça la fout mal et ça vous fout sacrement à la bourre... sisi j'vous jure. Bref, après l'avoir cherché en vain pendant à peu près 2 heures (heureusement que j'avais pris 2 heures d'avance d'ailleurs), j'ai finalement jeté l'éponge et me suis vaillament lancé dans les 14 heures de transport.

Le transport

Première étape, la gare RER avec toutes les automates en panne. Ca commence bien. (Moi, poissard? Nooooooon, si peu!). Bon, malgré un RER annulé, j'avais pris assez d'avance pour arriver à l'heure Porte Maillot, pour pouvoir prendre peinard mon bus direction Beauvais, ses vaches, ses champs et son aéroport. (Tiens d'ailleurs grâce à ce voyage, j'ai enfin réussi à situer l'Entente Sannois-Saint Gratien. Comment ça vous vous en foutez?). Le temps de changer ma carte d'embarquement, rapport au passeport perdu/oublié, de prendre un petit repas, de passer les contrôles de sécurité avec fouille au corps et tout ( je dois avoir l'air d'un terroriste...), hop on se pose dans la salle d'embarquement, pour se rendre compte que l'avion a une heure de retard minimum. C'est à ce moment qu'on est rassuré d'avoir pris 3 heures de marge entre avion et train. Le départ a finalement eu lieu avec 1h30 de retard. Normal quoi. Vol assez calme tout compte fait, bien que via Ryan Air, ce fut assez silencieux et confortable. Enfin, presque tout le vol...

En effet, prenez une nappe de brouillard à couper à la tronçonneuse au dessus de Nyköping, un avion vraiment à la bourre (on atteint à ce moment là 2 heures de retard ... plus qu'une heure de marge), et vous tenez là un scénario presque hollywoodien. Vous voyez la scène du crash dans "58 minutes pour vivre", celle ou les pilotes sont induits en erreur sur leur altitude et qu'ils voient le sol à la dernière seconde? Ben là, ça a fait pareil. Je me croyais dans la couche nuageuse assez haut, et à 5 mètres du sol, les lumières de la piste apparaissent subitement à travers les hublots. Vu la rudesse de l'atterrissage (je devais retrouver ma DS 4 rangées plus loin), je me demande si les pilotes n'ont pas été surpris eux aussi.

Même pas le temps de me remettre de mes émotions, je dois récupérer mes billets de train très vite, car j'ai 2h15 de retard. Evidemment, pas de bus pour la gare avant 1 heure, normal. Heureusement, dans un aéroport, les taxis sont nombreux. Quelques 20 minutes plus tard, arrivé à la gare(minuscule la gare au passage), je retire mes billets préréservés, et je me dis, c'est bon j'ai 25 minutes tranquilles avant que mon tr... bus!! D'où est-ce que je dois prendre un bus? Et ou elle est la gare routière d'abord? Heureusement que mon air misérable a du apitoyer un suédois, qui m'a gentiment conduit à la gare routière de la ville en 15 minutes, en pleine nuit, dans un froid polaire... Heureusement, car celle-ci était à 2 kilomètres de là, sans aucune indication. A partir de là, le trajet fut quand même beaucoup plus cool. Les bus et trains suédois sont :

  1. chauffés,
  2. confortables
  3. à l'heure à la seconde prêt.

Après quelques 4 heures, je me retrouvais enfin à la gare centrale de Göteborg, et 45 minutes plus tard j'étais dans la place!

Göteborg en long, en large et en travers

Les soirées

Que dire de la journée du lendemain? Adrien s'est évertué à me montrer le maximum de cette belle ville, centre-ville, Chalmers, et quelques autres coin sympa de la seconde ville de Suède. Mal au pattes quand même le soir ("T'inquiètes, on marchera moins les jours suivants" ... mais bien sur). Petit passage au supermarché, bien différent de ceux français au passage. Noter toutes les divergences prendraient trop de temps, mais pour ceux qui l'ont vu, je pense que ça dénote bien les différences au niveau de l'alimentation entre nos deux cultures.

Mais la partie la plus intéressante de ce vendredi fut sans aucun doute la soirée. Pourtant, elle fut bien mal entamée. Après un bon ptit repas, nous avions "trouvé" une boite qui avait l'air sympa sur le net (J'aimerais vous y voir vous à décoder les programmes écrit en suédois), départ vers 23h, arrivée prévue vers 23h45. Et pour une fois on a eu un semblant de chance. Dans le tram, on est tombé sur un Français qui sortait de la boite que nous avions choisi, qui nous a dit que c'était tout pourri. Le croyant sur parole, on est alors parti en quête du plan B (Quel plan B?), c'est à dire, on cherche une boite en marchant au pif dans les rues du centre-ville. Ce fut juste avant que l'on abandonne que nous sommes tombés sur le pub "The Golden Days". Voici une chronologie détaillée des premières minutes dans ce nightclub.

00h35 : Arrivée devant "The Golden Days", très peu de queue, on rentre en 2 minutes, le temps de présenter une carte d'identité (Ils sont très tatillons sur l'alcool là-bas) et se faire tamponner "Donald Duck" sur le dos de main.

00h37 : Passage aux vestiaires pour 20 couronnes.

00h38 : Premiers pas dans la boite. On passe a coté de la piste de danse, pas encore trop remplie, mais avec de jolies suédoises à foison déjà. Direction le bar, la recherche ayant donné soif.

00h40 : Première heureuse surprise, nous sommes en plein "Happy Hour". On prend tous les deux un cocktail dont je me souviens plus le nom, pas donné mais très bon. Comme il n'y a pas de places assises, on décide de s'adosser à un pilier, juste en face de la piste de danse.

00h45 : Regards appréciateurs à 2 filles, une brune, une blonde. Etonnamment, 10 secondes plus tard, celles-ci regardent dans notre direction et matent sans vergogne. Elles descendent ensuite vers la piste de danse.

  • Moi "Je pense que c'est nous qu'elles mataient"
  • Adrien "Ca devait être derrière"
  • Moi "Mwai j'ai des doutes"
  • Adrien "Attend ça serait trop gros" ...

00h47 : Le doute n'est plus permis, vu comment elles nous attaquent. La blonde se jette sur Adrien, avec une approche très tactile. La brune se colle à moi (C'est la première fois que ça m'arrive en boite ce genre de choses), avec aussi une discussion mano à mano ... dans tous les sens du terme. Malheureusement pour nous, elles sont sur le départ, et nous ne discutons que quelques minutes. Mais ça augure de belles choses pour la suite de la soirée.

03h00 : Fermeture du pub. On rentre peinard. La fin de la soirée a été plus calme que l'entrée fracassante, mais on a eu quand même d'autres regards/touches (et quelques rateaux aussi).

Conclusion

Après 3 soirées dans cette boite, la façon de draguer des Suédois(es) est encore un petit mystère. C'est très sensuel, très ouvert, et très rapide aussi. En tout cas ils savent s'amuser les Week End, y'a pas à en douter. Je me suis régalé.

Champions!

Le dimanche apres-midi, nous devions aller au match IFK Göteborg - je sais plus qui mais ils étaient avant-dernier. Enfin, dimanche ... mais aussi samedi parce que ce boulet d'Adrien ne sait pas lire une date. L'entrée du stade fut laborieuse, car on croyait que, comme d'habitude, le stade ne serait pas rempli. On avait pas fait gaffe que c'était :

  1. Le dernier match de la saison suédoise
  2. Le match qui pouvait les sacrer champions de Suède.

Après une bonne demi-heure de flottements, on est finalement entré grâce à la mansuétude d'un des stadiers (c'est pas en France qu'on verrait une chose pareille), sous une pluie cinglante et un vent glacial. Ca devait être la première fois que j'assistais à un match dans de telles conditions. Acheter une sorte de bâche de protection et un café brulant nous a semblé tout simplement impératif vu comment on se pelait.

Nous étions placé assez bas, 3 rangées plus haut que la pelouse, juste à coté d'un des buts. On a eu pas mal de chances car les deux seuls buts du match eurent lieu juste à coté de nous, on a bien pu en profiter. Le match en lui même ne fut pas une démonstration de finesse et de tactique, avec un niveau technique assez faible, mais ca jouait l'attaque des deux cotés et c'était bien plaisant. Le score final de 2-0 pour Göteborg les sacraient champions, et à peine le coup de sifflet final sifflé, les supporters en liesse envahissaient la pelouse. Bon, on est pas resté, on se pelait, nous étions trempés, et il fallait se changer pour sortir ensuite. Mais l'ambiance dans le stade avant, pendant et après le match, la fête dans la ville valaient bien ces quelques moment d'inconfort.

Chalmers

Le lundi matin, il a fallu se lever (putain que ce fut dur) pour aller aux cours d'Adrien, le début d'une nouvelle tranche. On est donc arrivé en avance (SI!) pour le premier cours de la journée (C'était une journée avec 2 cours, harassante! une honte, j'vous jure...), et le confort des sièges dans la salle de cours (une sorte de grande salle de TDs) n'aidait pas à rester éveiller. Heureusement pour moi que le cours et le prof étaient intéressants, et que ce dernier s'exprimait dans un anglais parfait, j'avais donc aucun mal à suivre. Je ne me souviens plus du titre du cours, mais ça parlait de modélisation d'ensemble de population il me semble, le genre de truc qui peut vraiment plaire à Adrien. Pour ma part, je sais que j'ai adoré ce premier cours, que j'ai pris comme de la culture générale, mais il est vrai que c'est une matière qui aurait pu très vite me gonfler, malgré un super prof. Enfin, chacun ses trucs...

J'ai beaucoup aimé le système de repas aussi, pas trop à manger, plutôt bon, pas trop cher, et bien chaud. Le repas avec les collègues de mon hôte fut très sympa, avec une mixité linguistique impressionnante. On parlait anglais, français, espagnol et tout le monde se comprenait, la classe! Bon, le second cours fit un peu retomber la très bonne impression que j'avais jusqu'alors... Un prof chiant à mourrir, qui nous balançait des banalités sur sa matières, aucun fond concret, tangible. La folle impression de perdre son temps. La fin des deux heures fut d'ailleurs super dure pour les paupières qui avaient tendance à se fermer toutes seules.

Néanmoins, j'ai cru comprendre que ce genre de cours restaient rares, et l'ambiance des cours, bien que trop studieuse à mon gout (pas un bruit, pas un bavardage, c'est d'un triste) aide beaucoup à se sentir bien dans son environnement de travail. Une bonne surprise quoi.

Le retour.

Lui aussi fut dur, mais pas par rapport à des problèmes de retard. Je devais partir de Göteborg en train à 5h du matin pour prendre mon avion après 2 correspondances. Il fallait donc pas s'endormir, sous peine de se retrouver perdu en Laponie. Et avec le manque de sommeil de ces 4 jours, ce fut assez hardos. Mais sinon, pas de problème, pas de retard, la grande classe.